Visage après opération dents de sagesse : ce qu’il faut savoir
Dans certaines situations, je suis amenée à rechercher des infections bucco-dentaires silencieuses, parfois anciennes, qui peuvent interférer avec un traitement général ou une intervention chirurgicale. Même en l'absence de douleur visible, une infection chronique peut avoir un retentissement global sur votre santé.

Je suis le Dr Solène Vo Quang, stomatologue à Paris, spécialisée en pathologies de la bouche et diagnostics complexes. Dans mon exercice au 36 rue Lepic, j’accompagne régulièrement des patients pour la réalisation d’un bilan foyer infectieux.
Il s'agit d'examens ciblés qui permettent d'identifier une infection localisée dans la sphère bucco-dentaire, qu’elle soit manifeste ou silencieuse. Ces bilans sont parfois requis avant une intervention, ou prescrits lorsqu’un trouble général reste inexpliqué.
Pourquoi effectuer un bilan de foyer infectieux ?
Les risques des foyers infectieux chroniques
Un foyer infectieux chronique est une zone d’inflammation persistante, souvent localisée autour d'une dent, qui libère de manière régulière des bactéries dans l’organisme. Même si vous ne ressentez aucun symptôme, ces bactéries peuvent diffuser et provoquer ce que l’on appelle une bactériémie, c’est-à-dire un passage de germes dans la circulation sanguine.
À long terme, cela peut aggraver certaines affections générales, ou même en révéler d'autres. Les infections dentaires non prises en charge sont ainsi suspectées dans nombre de complications à distance, notamment au niveau cardiaque, articulaire ou rénal.
Objectifs préventifs et thérapeutiques du bilan
Le rôle du bilan est double : prévenir un risque et guider une prise en charge ciblée. Je le prescris systématiquement lorsqu’un patient doit subir une intervention médicale comportant un risque infectieux, comme la pose d’une prothèse articulaire ou d’un implant dentaire.
Mais il est aussi pertinent face à des douleurs chroniques mal localisées, des aphtes à répétition ou dans certaines pathologies systémiques comme les maladies cardio-vasculaires ou auto-immunes, qui peuvent être influencées par un déséquilibre infectieux en bouche.
Les grandes étapes d’un bilan bucco-dentaire infectieux
Quels examens sont réalisés ?
Un bilan bucco-dentaire infectieux débute toujours par une inspection minutieuse de la cavité buccale : j’observe vos gencives, vos dents, votre langue, et je recherche les zones sensibles ou douteuses.
Je complète souvent par des tests de vitalité dentaire et, selon le cas, par des examens d’imagerie comme une radiographie panoramique ou un CBCT (scanner dentaire en 3D). Ces outils permettent de déceler des lésions invisibles à l'œil nu.
Le rôle du dentiste et la coordination médicale
Ce bilan s’inscrit dans une démarche médicale partagée. Il peut être initié par votre médecin généraliste, un spécialiste ou un chirurgien s’apprêtant à vous opérer. Mon rôle est alors d’évaluer les foyers infectieux et de formuler des préconisations adaptées.
Dans certains contextes complexes, j’échange avec d'autres professionnels de santé : cardiologue, infectiologue, ORL ou rhumatologue. L’objectif est une prise en charge cohérente, où chaque intervention tient compte des enjeux globaux de votre état de santé.
Détecter un foyer infectieux latent ou asymptomatique
Qu’est-ce qu’un foyer infectieux latent ?
On parle de foyer infectieux latent lorsqu’il existe une infection chronique, mais sans douleur ni manifestation aiguë. Cela peut concerner une dent dévitalisée infectée, un granulome apical (petite infection au bout de la racine), un kyste ou une zone de mobilité dentaire non ressentie.
Ces lésions silencieuses ne sont pas rares. Elles peuvent perdurer plusieurs années, jusqu’à ce qu’elles soient mises en évidence lors d’un examen approfondi. D’où l’intérêt d’un dépistage systématique dans certains contextes médicaux.
Comment détecter ces infections invisibles ?
C’est par l’imagerie que l’on identifie le plus souvent ces foyers latents. Une radiographie panoramique permet une vue d'ensemble. Un CBCT offre un niveau de détail plus élevé, en trois dimensions.
En complément, j’utilise parfois un sondage parodontal (évaluation des gencives) ou des tests de sensibilité des dents. Ces examens sont indolores, mais exigent du temps et de la précision.
Dans mon expérience, les foyers infectieux latents passent souvent inaperçus sans un bilan ciblé et rigoureux.
Conséquences d’un foyer infectieux non traité
Risque d’infections systémiques
Une infection focale bucco-dentaire peut avoir des répercussions bien au-delà de la bouche. Le risque principal est la dissémination de bactéries vers des organes à distance, notamment en cas de fragilité préexistante.
J’ai déjà rencontré des cas où une infection dentaire chronique a contribué à déstabiliser une pathologie cardiaque ou provoqué des poussées inflammatoires articulaires. Ce lien n’est pas automatique, mais il ne doit jamais être négligé.
Complications après chirurgie ou implant
Avant toute intervention chirurgicale, l’existence d’un foyer infectieux peut compromettre le résultat. Par exemple, un implant dentaire pourrait ne pas s’ostéo-intégrer correctement, ou une prothèse articulaire pourrait être rejetée à cause d’une infection secondaire.
Ce risque, même faible, justifie l’analyse pré-opératoire. Dans certains cas, le bilan permet de décaler une opération afin de traiter d’abord une infection sourde, assurant ainsi de meilleures conditions médicales.
Quand et pourquoi faire un bilan avant une intervention ?
Chirurgies concernées par le bilan pré-opératoire
Il existe plusieurs types d’interventions pour lesquelles un bilan pré-chirurgical bucco-dentaire est recommandé. Cela concerne notamment la pose d’implants dentaires ou orthopédiques, de valves cardiaques, les greffes osseuses ou les chirurgies oncologiques majeures.
Plus le dispositif implanté est profond ou permanent, plus il est crucial de supprimer ou contrôler toute source d’infection possible avant l’intervention. D'où la vigilance particulière avant certaines chirurgies lourdes.
Attestation de bilan : un document souvent exigé
Dans les parcours médicaux standardisés, il m’est fréquemment demandé de rédiger une attestation de bilan bucco-dentaire. Ce document synthétise mes constatations, indique l’absence ou la présence de foyers infectieux et suggère, si besoin, un traitement en amont.
Ce certificat est exigé par certains établissements pour sécuriser le geste opératoire et informer l’équipe médicale de la situation buccale du patient.
Questions fréquentes sur le déroulé du bilan infectieux
Le bilan est-il douloureux ?
La grande majorité des gestes effectués sont indolores. L’examen est visuel, tactile, parfois accompagné de tests simples. Certains patients redoutent l’imagerie en CBCT, mais il s’agit d’un scanner rapide et non invasif.
Je prends toujours le temps d’expliquer chaque étape, et j’adapte le rythme si vous ressentez de la gêne. L’écoute fait partie intégrante de ma pratique.
À quelle fréquence faut-il le renouveler ?
Tout dépend de votre situation médicale. En l’absence de pathologie connue ou de projet opératoire, un bilan n’est pas systématique. Mais en cas de maladie chronique, d’immunodépression ou après certaines interventions, un suivi régulier est parfois conseillé.
Je recommande en général un réexamen tous les deux à trois ans pour mes patients à risque, voire plus souvent s’il existe des signes cliniques ou des antécédents infectieux.
Combien coûte un bilan foyer infectieux et est-il remboursé ?
Tarifs moyens et prise en charge possible
Le coût d’un bilan varie en fonction des examens réalisés. Une simple consultation de diagnostic est généralement prise en charge par l’Assurance Maladie, complétée selon votre mutuelle. Les radiographies panoramiques souvent aussi.
La CBCT, plus spécialisée, peut engendrer un reste à charge selon les lieux d’examen. Avant tout acte, je vous informe clairement des tarifs et des conditions de remboursement possibles.
Comment organiser son bilan en clinique ou cabinet ?
Je vous conseille d’apporter à votre rendez-vous toute information médicale pertinente : courrier du médecin, antécédents, liste de traitements, et éventuellement les radiographies récentes.
Une fois le bilan réalisé, je vous remets un compte rendu que vous pourrez transmettre à votre médecin référent ou à l’équipe chirurgicale. L’objectif est d’assurer une continuité cohérente et sereine de votre parcours de soin.
Réaliser un bilan foyer infectieux, même en l'absence de douleur, peut permettre de prévenir des événements plus lourds. J’insiste souvent auprès de mes patients sur le fait qu’une infection latente ne se manifeste pas toujours, mais qu’elle peut, à terme, affaiblir l’équilibre général.
Et vous, à quand remonte votre dernière évaluation bucco-dentaire dans un cadre médical global ?
La chirurgie au service du patient à Paris

Je suis Dr Solène Vo Quang.
J’explore chaque jour ce que l’IA peut apporter au soin… sans jamais oublier que la relation reste notre premier outil thérapeutique.
Je vous accompagne avec rigueur et transparence.
FAQ
Bilan foyer infectieux
On répond à vos questions
Le bilan de foyer infectieux est-il utile en l’absence de douleurs buccales ?
Oui, certains foyers évoluent de façon silencieuse. Le bilan permet d’éviter des complications parfois à distance du site initial.
Le bilan est-il pertinent pour les patients porteurs d’implants ou de prothèses ?
Tout à fait. Un foyer latent peut compromettre l’intégration ou entraîner une péri-implantite à long terme.
Y a-t-il un risque à différer un bilan de foyer infectieux avant une chirurgie générale ?
Cela dépend du contexte, mais ignorer une infection buccale peut majorer le risque d’infection post-opératoire systémique.
Le bilan de foyer infectieux peut-il révéler des pathologies non dentaires ?
Parfois, oui. Certains signes oraux orientent vers des pathologies générales ou immunitaires, nécessitant un dialogue interdisciplinaire.
